Le loup, cet indésirable


Le magazine Goodplanet Info publie aujourd’hui un article sur la prédation du loup dont voici un extrait:

Bergers: une vie bouleversée par l’arrivée des loups – See more at: http://www.goodplanet.info/actualite/2014/09/12/bergers-vie-bouleversee-par-larrivee-des-loups/#comment-36978
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 Bergers : une vie bouleversée par l’arrivée du loup

Glandaje (France) (AFP) – « Le loup attaque la nuit comme le jour, parfois on se lève plusieurs fois par nuit, après on en parle le matin, le soir, on ne fait plus que ça et ça nous bouffe la vie », raconte Claire Giordan, une bergère qui a perdu cette année 30 brebis sur un troupeau de 900 bêtes (…)

Lors d’une rencontre organisée cette semaine à Glandaje (Drôme) par la Confédération paysanne, plusieurs éleveurs ont témoigné d’un quotidien transformé par la présence du loup, mais aussi de leurs difficultés à envisager un avenir à leur activité « face à un animal qui s’adapte en permanence ».

Le syndicat agricole, ancré à gauche et actif sur de nombreux dossiers environnementaux (pesticides, OGM, agriculture intensive, etc..), assume désormais une position qui l’oppose aux Verts et aux associations, partisans indéfectibles de cette espèce protégée.

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Mon commentaire: Cet article évoque les difficultés réelles des éleveurs. Je regrette seulement que l’on ne mentionne même pas les arguments des défenseurs de la vie sauvage. Pourquoi ne pas interroger par exemple un représentant des associations FERUS ou ASPAS et, plus largement, un membre de Cap Loup, le collectif d’associations créé cette année ? La presse fait de même (notamment le 20h de France 2 du 6 septembre dernier). Ce n’est plus de l’information, mais du lobbying. Et la cause du loup est entendu, il faut l’abattre. Quant à la position de la Confédération paysanne et de José Bové, je la trouve populiste et rétrograde. La seule solution serait d’éradiquer le loup, comme aux siècles précédents ? Le loup n’aurait pas le droit de se nourrir quand, en France seulement, nous tuons plus d’un milliard d’animaux par an ! Partout se pose le problème aigu de la cohabitation entre l’homme, dont le développement sans limite est une calamité pour le biotope, et la vie sauvage: en Europe, au Canada, en Inde, etc. La solution la plus simpliste et la plus irrespectueuse de la biodiversité est de décrocher les fusils, d’organiser d’énièmes battues, des piégeages de meute et autres massacres de masse. Quand l’homme sera seul au milieu des ruines qu’il a créées, comme dans l’émouvant film d’animation de Steve Cutts, nous pourrons remercier José Bové et ses révolutionnaires de salon, qui n’ont sans doute pas encore compris que lutter contre les OGM et défendre la présence du loup procèdent du même respect de la biodiversité. Il est vrai que les solutions sont très difficiles à mettre en oeuvre et cela me fait songer à un Japonais ingénieux qui avait déployé beaucoup d’énergie pour protéger les champs de la dévastation des sangliers, sans pour autant exterminer ces derniers. Nous sommes capables d’inventer les armes les plus perfectionnées et les plus perverses, de mettre au point des moyens de communication les plus performants et souvent de mettre notre intelligence au service de la rapacité et de la destruction. Je ne peux pas croire que nous ne pourrions pas l’utiliser pour trouver un moyen de cohabiter avec les autres espèces vivantes qui ont le droit, tout comme nous, de vivre sur cette planète.