Botswana- L’Est du Delta – La réserve de Moremi

Deuxième partie – L’Est du Delta – La réserve de Moremi

Samedi 13 avril 2013

Il est 7h du matin et nous partons pour la réserve nationale de Moremi, située dans la partie est du delta de l’Okavango. La veille, nous avons fait la connaissance de nos nouveaux compagnons de voyage, un couple d’Allemands, Thomas et Monika, et un couple de Hollandais, Remon et Christa, avec qui je m’entendrai particulièrement bien. Au sein de notre groupe, l’ambiance sera d’ailleurs toujours excellente. Une seule exception, les Français, qui ne font aucun effort pour parler l’anglais et échanger avec les autres.

La réserve nationale de Moremi – delta de l’Okavango © Mappery.com

Rien de très captivant en chemin (moins de 3h de route), mais une fois arrivé, quel choc ! Pour la première fois de ma vie, je vois des éléphants à l’état sauvage, mais aussi des girafes, des phacochères, des impalas,… Ici pas de gardien de zoo ou de dompteur de cirque, ni cage ni barreau, mais des animaux qui se déplacent en toute liberté et vous surprennent à chaque instant. Devant un tel spectacle, j’éprouve une sorte de vertige, une envie de rire nerveusement, comme chaque fois que le plaisir me submerge.

Dès 10h du matin, nous apercevons les premières girafes et les premiers impalas, une variété d’antilopes très commune dans cette partie de l’Afrique. Les impalas (nom masculin) ont de nombreux prédateurs (lions, léopards, hyènes, lycaons), à tel point que Keokeditswe les nomme en riant le « bush Mc Donald ». Ce sont des animaux rapides et très agiles qui peuvent faire des bonds de 3 mètres et courir à 60 km/h en zigzaguant avec des pointes à 80-90 km/h. Lors d’une attaque, ils s’enfuient dans toutes les directions afin de dérouter les prédateurs. Contrairement à la partie ouest du delta, nous avions l’interdiction formelle de descendre du véhicule et, a fortiori, de marcher, sauf quand nous y étions invités par nos guides lors des pique-niques dans la brousse. Seboifeng (Mike) et Keokeditswe (Master) étaient très vigilants et ne plaisantaient pas sur ce chapitre. Un jour, je me suis écarté pour me soulager loin des regards, comme je le faisais d’habitude, sans trop m’éloigner cependant. Monika et Thomas, non loin de là, firent de même. Soudain, j’entendis un rugissement juste derrière les broussailles. Inutile de préciser que je fus pris de panique et que je rejoignis très vite le reste du groupe oubliant toutes les recommandations de nos guides (ne jamais fuir devant un prédateur). Monika et Thomas eurent le même réflexe. Quelques instants plus tard, je me suis souvenu que le cri des impalas mâles ressemble vaguement à un rugissement. Une possible méprise dont Keokeditswe ne manqua pas de s’amuser les jours suivants : « Eh, Laurent ! Have you seen any impalas today ? »

Impalas, mâles et femelles – Aepyceros melampus

Dès les premières heures de safari, nous avons pu observer un autre type d’antilopes, les cobes de lechwe. Plus lourds que les impalas et donc moins rapides, mais mieux adaptés aux sols humides du delta, les cobes de lechwe nagent avec aisance et endurance.

Lechwe rouge, mâles et femelles – Red Lechwe – Kobus leche leche

Malgré tout l’intérêt que je porte aux mammifères, je ne comptais pas négliger les oiseaux qui sont, dans cette région, plus somptueux les uns que les autres. Si certains avaient migré dès la fin de la saison humide, il en restait toutefois suffisamment pour faire le bonheur des ornithologues et des simples amateurs tels que moi.

Choucador à oreillons bleus (Lamprotornis chalybaeus)
Anhinga d’Afrique – African Darter – Anhinga rufa

Après une matinée bien chargée, nous déjeunons et installons notre camp non loin de « Third Bridge ».

Paysage typique de la savane dans la réserve de Moremi

Dès 14h, nous commençons notre « afternoon safari ». La chance nous sourit très vite : nous venions de quitter notre campement depuis peu lorsque notre guide aperçut deux superbes lions qui faisaient la sieste à l’ombre d’un arbre.

Hum ! Comme c’est agréable de faire la sieste quand on a le ventre plein !

Soudain, sortant de son agréable torpeur, Sa Majesté s’est redressé un instant pour nous observer

Avant de se recoucher !

Chacun sait que les lions évitent de chasser pendant les heures chaudes de la journée et qu’ils préfèrent pour cela l’aube, le crépuscule, voire la nuit. Ils ont une meilleure vision nocturne que celle des impalas, ce qui leur permet de compenser leur moindre rapidité. La chasse diurne de ces antilopes est d’ailleurs moins intéressante pour les fauves que celle des buffles, le rapport énergie dépensée/apport de calories étant bien entendu plus avantageux avec ce type de proie. Mais elle est aussi beaucoup plus dangereuse pour les lions qui peuvent se faire encorner par des buffles adultes. Sur certaines vidéos en ligne on peut voir par exemple une lionne de 250 kg être littéralement propulsée dans les airs comme un fétu de paille par un buffle ou être mortellement blessée d’un seul coup de corne. Il n’est pas rare que les troupeaux de buffles tentent de récupérer leurs petits que les fauves ont déjà commencé à dévorer, et que cette tentative soit même couronnée de succès. Tout au long du séjour, je n’ai jamais assisté à un « killing » et ne le regrette pas. Il ne s’agit évidemment pas de nier la violence de la nature, mais je n’ai aucun goût pour un tel spectacle, contrairement à certains touristes que l’on entend même rire pendant qu’un jeune buffle se fait manger les entrailles alors qu’il est encore vivant. L’agonie des proies peut durer plusieurs heures.

Au cours de l’après-midi, j’ai encore la chance de pouvoir photographier des zèbres ainsi que plusieurs oiseaux que je n’avais encore jamais vus.

Pygargue Vocifer – Fish Eagle – Haliaeetus vocifer

Jabiru d’Afrique – Saddled Billed Stork – Ephippiorhynchus senegalensis

Zèbre et son petit

A noter que le zèbre est l’emblême du Botswana. Chaque pièce de la monnaie locale – le Pula – représente d’ailleurs un animal, c’est dire à quel point la vie du pays est indissociable de la faune sauvage.

Les armoiries de la République du Botswana © Sodacan – Wikipedia

Ces armoiries sont composées d’un bouclier tribal au centre ; les trois vagues bleues représentent l’eau ; les engrenages l’industrie ; la tête de taureau, l’agriculture et l’élevage. Les deux soutiens sont des zèbres, celui de gauche porte une défense qui représente la vie sauvage et le tourisme, celui de droite un épis de sorgho – une culture importante du pays. Les « Zebra’s » est aussi le surnom de l’équipe nationale de football. Enfin, le mot Pula, inscrit sur le ruban bleu, signifie à la fois « pluie » et « bénédiction » – c’est aussi le nom de la monnaie locale. On comprend aisément que l’eau soit une bénédiction pour ce pays, entre autres celle de l’Okavango dont le delta vient irriguer le Kalahari, le plus vieux désert du monde. Parmi tous ces éléments, il manque peut-être le diamant dont le Botswana est le troisième producteur mondial.

Le retour au campement en fin d’après-midi fut l’objet d’une rencontre inattendue avec une bande de babouins. En fait, nous nous étions installés dans un espace arboré où les singes avaient décidé de passer un moment. Lorsque l’un de nous se plaignit de leurs cris, Keokeditswe nous tint un discours très respectueux à l’égard des animaux que j’ai tout particulièrement apprécié. « Nous ne sommes pas chez nous, nous expliqua-t-il, ce sont les animaux qui sont chez eux et les babouins ne sont sans doute pas satisfaits que nous venions nous installer dans l’endroit qu’ils ont choisi pour se protéger des prédateurs. En effet, les singes s’abritent la nuit dans un lieu arboré. Ainsi, lorsqu’ils sont pourchassés par un léopard – qui est un excellent grimpeur – ils peuvent se réfugier dans un arbre voisin ». Manifestement, les babouins n’étaient pas contents de notre présence comme l’indiquaient leurs hurlements. Après les avoir photographiés, j’entrai un instant dans ma tente et entendis comme un ruissellement. La pluie ? Par ce ciel sans nuage, impossible ! En réalité, les babouins déféquaient et urinaient de rage sur nos tente ; ils hurlèrent encore un moment, puis s’en allèrent. J’étais bien désolé de les voir partir ainsi. Quant aux déjections, elles sèchent très vite ici et les odeurs finissent par se mêler à celle de la savane dont les dépôts d’éléphants sont une partie intégrante au même titre que certains végétaux aux senteurs plus délicates.

Deux babouins de notre campement avant que leur groupe ne donne libre cours à sa colère

Dimanche 14 avril

Keokeditswe, alias Master, le chef des guides

Après une journée aussi extraordinaire, je ne m’imaginais pas découvrir encore davantage de merveilles. Et pourtant, ce fut le cas au cours de cette matinée du dimanche 14 avril 2013. A peine étions-nous sortis du campement, vers 7h, que nous aperçûmes une hyène. Je m’étonnais de la voir isolée, croyant que ces animaux se déplaçaient uniquement en bande. Keokeditswe nous expliqua qu’il y avait autrefois beaucoup de hyènes à Moremi mais que leurs grands rivaux en matière de proies, les lions, les en avaient chassées. Ils nous donnaient ces explications tout en souriant et en arborant sur la poitrine l’emblème de Bush Ways Safaris qui est justement une hyène. Pourquoi avoir choisi cet animal ? « Tout simplement, répondit-il, parce que notre agence, opportuniste comme les hyènes, accepte indifféremment les touristes de toutes les origines ». Avec Master-Keokeditswe, dont le regard espiègle et pétillant me plaisiait beaucoup, il était parfois difficile de discerner la blague du propos sérieux. Ainsi nous a-t-il annoncé un jour que nous allions enterrer les reliefs du dîner sous nos tentes pour attirer les hyènes et pouvoir ainsi les photographier à l’envi. Le fait d’observer nos visages exprimant à la fois la surprise et la crainte, du moins pendant les quelques instants que dura notre crédulité, l’amusa beaucoup. Et voir en retour son sourire était communicatif.

Ce fut ensuite une cascade d’émerveillements: peu avant de traverser « Third Bridge », nous découvrons une espèce de chacal très rare, que je n’ai pas le temps de photographier, puis une bande de lycaons (wild dogs), tout aussi rares, que nous approchons de près, et encore des oiseaux dont un très beau bateleur juvénile. Comme bien d’autres, le nombre de ces rapaces décline, en raison de l’utilisation massive de pesticides, de la réduction de leur habitat naturel et des captures visant à alimenter le commerce des espèces sauvages. Il s’agit ici d’un juvénile. Nous verrons un peu plus loin que l’adulte a des couleurs diférentes et bien plus éclatantes.

Aigle bateleur des savanes juvénile – juvenile bateleur – Terathopius ecaudatus

Les lycaons sont, eux, en voie d’extinction, non seulement parce que leur habitat naturel se réduit et que les routes s’étendent (il leur arrive d’être écrasés en essayant de les traverser) et ségmentent leur territoire, mais aussi parce que, accusés par l’homme de répandre des maladies et de tuer pour le plaisir (une accusation que ne manque pas de sel venant de l’être humain !), ils ont toujours été traqués. De 300 000 à un demi-million au début du XXème siècle en Afrique subsaharienne, ils sont moins de 4000, et sans doute même moins de 3000 aujourd’hui ! On peut aider des associations qui luttent pour la survie de l’espèce comme Save the African Wild dogs, membre du Botswana predator conservation trust (BPCT). C’est aujourd’hui qu’il faut agir en faveur des lycaons, des rhinocéros et des éléphants, car demain il sera trop tard.

Le lycaon – African Wild dog – Lycaon pictus

Nous continuons de parcourir la savane au sein de la réserve de Moremi, découvrant différents sites magnifiques.

Spatules d’Afrique – African Spoonbill – Platalea Alba
Tantale Ibis – Yellow-billed Stork – Mycteria Ibis
Héron cendré – Grey Heron – Ardea cinerea, et spatules d’Afrique
Anhinga d’Afrique – African Darter – Anhinga rufa

Il n’était que 10h du matin et, en moins de 3h, nous avions déjà vu un nombre incalculable d’animaux. Mais, apparemment, nous n’étions pas encore assez gâtés car, peu après 10h, Mike vint garer la land-rover près d’un superbe léopard. Comble de bonheur pour un photographe amateur, un rayon de lumière éclairait sa belle gueule !

Léopard, réserve nationale de Moremi, 14 avril 2013

Peu après cette rencontre formidable, nous aperçûmes des vautours dont la présence nous laissait soupçonner la proximité d’une charogne. Et, en effet, non loin de là gisait le cadavre d’un buffle entouré d’une nuée de mouches. Quelques minutes plus tard, nous vîmes les deux lionnes qui venaient de le tuer et n’avaient pas encore eu le temps de le dévorer. L’une d’elles portait un collier émetteur autour du cou.

Vautour charognard – Hooded Vulture- Necrosyrtes monachus

A Moremi, nous avons pu admirer une troisième espèce d’antilopes, le cobe à croissant, ainsi nommé en raison du cercle blanc qu’il porte sur la croupe. Il est bien plus lourd que le cobe lechwe puisqu’il peut peser jusqu’à 240 kg contre une moyenne de 100 kg pour le lechwe.

Cobe à croissant ou antilope sing-sing – Waterbuck – Kobus ellipsiprymnus
Gibbon
Martin-chasseur du Sénégal – Woodland Kingfisher – Halcyon senegalensis

La nuit du dimanche au lundi fut un peu plus agitée en raison du hurlement des babouins, du mugissement des hippopotames et du rugissement des lions, mais je ne le regrette pas car ce concert nocturne est envoûtant comme le sont toutes ces nuits africaines. Avoir la chance d’entendre le lion rugir au milieu de la nuit puis à l’aube, tout près de notre campement, est un véritable privilège. Si un lion entre dans le campement, nous avons pour consigne de nous diriger lentement vers la land-rover et de nous y installer. Ainsi ferons-nous masse et donnerons-nous l’illusion d’être un seul et très gros animal. Quant à nos tentes, ne constituent-elles pas un rempart dérisoire, si un troupeau d’éléphants avait l’idée de passer par ici ? « Ils les verraient comme de gros rochers », nous rassure Keokeditswe…

Lundi 15 avril

Nous démontons nos tentes et quittons notre campement dans la matinée pour rejoindre North Gate près de la rivière Kwai


Agrandir le plan

En chemin, nous découvrons de nouvelles splendeurs, entre autres, un rollier à longs brins que j’ai la chance de pouvoir photographier en vol.

Rollier à longs brins – Lilac-breasted Roller – Coracias caudatus
Héron cendré – Grey Heron – Ardea cinerea

Il s’agit peut-être ici d’une tourterelle du cap – Ring-necked Dove – Streptopelia capicola, leur chant est, pour ainsi dire, l’un des instruments vocaux qui rythment le plus le concert de la savane

J’eus alors la chance de pouvoir photographier en vol le bucorve du Sud, un oiseau vraiment étonnant. Par sa taille et son poids, il surpasse tous les autres calaos, qu’ils soient africains ou non. On trouvera d’autres renseignements sur l’ensemble des espèces du Botswana en consultant le site oiseaux.net.

Bucorve du Sud – Southern Ground Hornbill – Bucorvus leadbeateri

Et voici une quatrième espèce d’antilopes, le koudou. Il s’agit sans doute ici d’un grand Koudou (Greater Kudu – Tragelaphus strepsiceros), le petit Koudou ayant un chevron blanc incomplet entre les yeux. C’est un animal impressionnant, les mâles pouvant atteindre 1,60 m. au garrot pour 2 m. de long et peser de 200 à 300 kg (120 à 200 kg pour les femelles). Assez peu rapides, ils représentent une proie relativement facile pour les prédateurs – lions, hyènes, léopards, lycaons – sans oublier les hommes qui les chassent pour des trophées ou pour la viande.

Koudous, mâle et femelle, s’abreuvant à un plan d’eau – partie Nord de la réserve de Moremi

Après avoir photographié des cobes de lechwe, nous prenons une « bush shower » dans le campement que nous avons installé près de North Gate, puis nous repartons pour un nouveau safari dans cette partie du delta.

Master vient de remplir l’eau du réservoir de la douche que l’on voit suspendu à une branche

Lechwe rouge – Red Lechwe – Kobus leche leche
Cobe de Lechwe et éléphant
Bec-ouvert africain ou cigogne à bec-ouvert d’Afrique – African Openbill – Anastomus lamelligerus

Le bébé zèbre doit rapidement tenir sur ses pattes pour avoir une chance de survivre

La journée s’est achevée sur des images toutes aussi belles avec l’observation d’un lion qui n’était pas totalement réveillé de sa sieste.

Lion dans la partie Nord de la réserve de Moremi

Trophée de chasse (en fait massacre d’un animal d’élevage) © Safari/OKAPIA – © Four Paws

Le lion est protégé au Botswana et en Zambie. Malheureusement, ce n’est pas le cas en Afrique du Sud où des chasses au lion sont organisées pour les touristes européens et surtout américains qui se font photographier avec leur misérable trophée. Il est insupportable de voir un lion ou une girafe, étendus près d’un imbécile au sourire conquérant, sur tant de sites internet qui font la promotion de cette chasse ignoble. Comble du sordide, les lions sont élevés dans des fermes puis souvent relâchés dans des enclos et abattus par de riches touristes à la recherche d’émotions de pacotille. Des chasseurs paient jusqu’à 23.000 euros, voire davantage, pour « s’offrir » un lion mâle. On sait que des chefs d’Etat (Valéry Giscard d’Estaing) et des têtes couronnées (Juan Carlos) ont largement participé à cette odieuse pratique. « Dans les terrains exigus où cette activité se déroule, précise l’Ifaw – le Fonds International pour la protection des animaux – les lions sont condamnés. Ils n’ont aucune chance de s’échapper. Des rapports mentionnent que souvent, il s’agit de chasseurs amateurs : les lions subissent une lente et douloureuse agonie, car il faut leur tirer dessus plusieurs fois avant qu’ils meurent ».

De quoi alimenter mon dégoût et ma misanthropie

Ne nous voilons pas la face. Même s’il n’a pas atteint le seuil critique du rhinocéros (lui aussi chassé par de riches touristes alors qu’il disparaît de notre planète !), le lion d’Afrique est en danger. Il en reste 32 000 dans tout le continent, contre 75 000 en 1980. En plus de la chasse, le braconnage accentue le déclin des lions. De nombreux braconniers utilisent des pièges à mâchoires qui occasionnent aux fauves des souffrances inouies.

L’appât du gain est une puissance contre laquelle l’éthique est souvent impuissante, comme l’exemple récent des ouvriers du Bangladesh nous le rappelle de manière tragique.

La bêtise humaine, un abîme

Si vous souhaitez agir, vous pouvez télécharger ici le court dossier que l’IFAW consacre à cette question, et ici, une lettre type que vous pouvez signer et adresser à Mme Bomo Edna Molewa, Ministre des Eaux et de l’Environnement d’Afrique du Sud (si vous souhaitez des documents en plus haute résolution, n’hésitez pas à me le faire savoir).

Mardi 16 avril

Ce matin, nous quittons la réserve de Moremi et le delta de l’Okavango pour nous diriger vers la réserve de Chobe (prononcez tchobé), autre merveille du Botswana, qui abrite notamment une population importante d’éléphants.

Aigle botté – Booted Eagle – Hieraaetus pennatus

Avant même de quitter le delta, nous eûmes le bonheur d’observer un léopard près duquel sa proie semblait dormir. Nous étions d’autant plus chanceux, nous expliqua Keokeditswe, que certains touristes ne parviennent pas à en voir pendant les 15 jours que dure leur séjour, alors que nous en avions vu deux en 48h.

Le second léopard rencontré dans la réserve de Moremi

Il s’est déplacé pour boire au point d’eau le plus proche et nous l’avons suivi à courte distance.

Un bateleur des savanes adulte s’est alors approché et a tournoyé juste au-dessus de nos têtes. J’étais comblé…

Une fois désaltéré, le léopard est retourné près de sa proie.

Nous avons passé une demi-heure à le contempler, puis nous avons poursuivi notre route en direction de Chobe. Plus nous en approchions, plus les éléphants étaient nombreux. Nous nous sommes arrêtés un certain temps pour les observer.

Lire la troisième partie du carnet de voyage au Botswana et en Zambie (Bientôt remis en ligne)

Read the third part of my Botswana & Zambia’s journey diary…