* Robespierre de Laurent Dingli.
En choisissant de publier un nouveau Robespierre, après ceux de Gérard Walter et Norman Hampson, Laurent Dingli, déjà biographe de Seigneulay (sic) et Renault, s’attaque particulièrement à l’univers mental de son personnage, à partir des premières plaidoiries et brochures de l’avocat d’Arras aux interventions de la Terreur, tant à la tribune des Jacobins qu’à celle de la Convention. L’auteur a le mérite de montrer que les mécanismes de la Terreur sont en place bien avant 1789 et creuse un portrait intellectuel et moral sans répit pour son personnage : celui du persécuteur persécuté, d’un homme obsédé par ses fantômes, d’un paranoïaque du complot courant après un idéal de pureté à coups d’inversion des valeurs. L’humanité pour Robespierre, selon Dingli, n’est pas du côté de la clémence mais dans le courage d’éliminer les méchants. Voire.