Dans l’ombre des Lumières, Paris, Flammarion, 2010, 604 p.
« – Vous avez raison, le comte de Saint-Amant possède beaucoup d’ascendant sur les autres bagnards. Moi-même, en trente ans de carrière, je n’ai jamais rien vu de tel.
– Mais alors, pourriez-vous me dévoiler l’identité de cet homme.
– L’histoire est tellement surprenante qu’il me faudrait des heures pour en reconstituer tous les détails.
Les deux hommes s’installèrent dans la petite pièce attenante au salon. Le valet leur servit du cognac pendant que Saint-Gilles se pelotonnait dans un fauteuil, les oreilles dressées, les yeux grands ouverts.
– Saint-Amant. Monsieur le comte de Saint-Amant. répéta le commissaire en expirant de larges bouffées de tabac, l’affaire est incroyable en effet. Elle défraya la chronique il y a bientôt dix ans. A cette époque vous étiez trop jeune. Si je n’avais lu moi-même toutes les minutes du procès, j’aurais cru à quelques scènes de roman. Et pourtant. »
– Mais alors, pourriez-vous me dévoiler l’identité de cet homme.
– L’histoire est tellement surprenante qu’il me faudrait des heures pour en reconstituer tous les détails.
Les deux hommes s’installèrent dans la petite pièce attenante au salon. Le valet leur servit du cognac pendant que Saint-Gilles se pelotonnait dans un fauteuil, les oreilles dressées, les yeux grands ouverts.
– Saint-Amant. Monsieur le comte de Saint-Amant. répéta le commissaire en expirant de larges bouffées de tabac, l’affaire est incroyable en effet. Elle défraya la chronique il y a bientôt dix ans. A cette époque vous étiez trop jeune. Si je n’avais lu moi-même toutes les minutes du procès, j’aurais cru à quelques scènes de roman. Et pourtant. »
Au mois d’août 1825, un aristocrate philanthrope, André de Saint-Gilles, visite pour la première fois le bagne de Brest. Il y découvre un vieux forçat que les autres prisonniers entourent avec respect. Qui est cet homme étrange qu’on appelle le comte de Saint-Amant ? Un roi des gueux, un voleur, un assassin ? Il faut remonter trente-six ans plus tôt, en 1789, pour découvrir la clef de l’énigme. Ce roman n’est pas seulement une fresque sur la Révolution française, mais avant tout une rencontre avec le Mal.
Cher Laurent,
Je viens de finir votre roman "Dans l'ombre des Lumières".
C'est vraiment un très beau livre qui plaira sûrement à un grand nombre de lecteurs.
J'avoue être un peu comme Saint-Gilles, (à propos de) ce Mal incarné par Virlojeux, qui arrive à duper tant de personnes et qui sème la mort et la désolation partout où il passe, arrive encore à s'en sortir. On a l'impression que la perversité triomphe . Ce fameux jeu du chat et la souris fait froid dans le dos, ce démon ne semble pas connaître d'arrêt, alors qu'on aurait envie d'une justice "réparatrice" et définitive .
Le couple d'Antoine et Amélie est des plus attachant, cette force qui les unit, avec cette générosité qui les tourne vers les autres, les rendent bien vivants, même après la mort, qui finalement ne peut rien contre eux.
Ce que j'ai trouvé d'intéressant aussi, c'est ce Mal servi par des hommes qui exterminent massivement sous prétexte de défendre une cause alors qu'ils servent leur propre cruauté et leurs plus bas instincts.
Voila, cher Laurent, encore un grand merci, je suis certaine que vous aurez des critiques qui saluerons votre colossal travail historique ainsi que votre indéniable talent d'écrivain .
Avec toute mon amitié,
Florence Lanaud
(courriel daté du 2 octobre 2010 republié sur ce nouveau blog)
Eh bien, mon cher Laurent, j'ai achevé votre livre hier soir, rompu, glacé, étourdi …
Vous êtes un grand écrivain, Laurent, de la classe des Dumas, Troyat et autres Manceron : le souffle, puissant, le style, l'harmonie des mots, l'imagination, débordante, la construction parfaite du récit, les descriptions terrifiantes des horreurs de la guerre de Vendée, l'intelligente mise en perspective, le "suspens" qui accroche le lecteur dès les premières pages pour ne plus le lâcher, bref, tous les ingrédients du très bon roman sont présents, pour notre grand bonheur
J'avoue avoir été complètement "scotché" par le parcours d'Antoine, la mort d'Amélie, la vie criminelle de Voizard-Virlojeux… avoir découvert les abjections et les remugles de "notre" révolution…
Bien sûr, à la fin, et c'est voulu, on reprend le premier chapitre pour que le puzzle s'emboîte parfaitement…
Livre magnifique, qui vous plonge dans l'horreur de la révolution, livre noir, parfois désespéré, où le mal semble triompher, livre dont on ne sort pas indemne…même à soixante ans !
Je ne sais si vos enfants vont le lire maintenant, sans doute sont-ils encore trop jeunes pour lire certaines descriptions ?…
En tout cas vous pouvez être fier, cher Laurent, de votre "enfant" !
…Et votre père fier de votre talent…
Je suis persuadé qu'il aura, comme moi, de fervents et nombreux lecteurs, il le mérite…
Et pensez à une fiction télévisuelle : quel scénario cela ferait ! "le chevalier de maison rouge" est écrasé!
Merci encore, cher Laurent, pour ces moments extraordinaires que vous m'avez fait vivre ! votre plume touche parfois au sublime !
Je ne vous flatte pas: je le pense sincèrement, après avoir ingurgité des milliers de livres !
Très cordialement
PS : Tenez moi informé des critiques et des ventes, des projets et des interviews !
Philippe Escaravage
(Courriel daté du 6 octobre 2010 republié sur ce nouveau blog)
Mon Cher Ami,
Je vous remercie pour l'envoi de votre dernier livre que j'ai lu avec un grand plaisir.
Félicitations tout d'abord pour l'aisance avec laquelle vous passez de l'Histoire au roman. Beaucoup trop d'écrivains restent figés dans le même genre dès qu'ils ont trouvé (ou croient avoir trouvé) un filon.
L'Histoire est quand même le fondement de votre livre car vous avez très bien rendu l'atmosphère de la guerre de Vendée. On s'y croirait. Mais le livre reste un roman que l'on ne peut lâcher qu'après la dernière ligne.
Félicitations et meilleurs voeux de succès.
Bien amicalement.
Alain G.
(Courriel daté du 13 octobre 2010 republié sur ce nouveau blog)
Monsieur,
J'ai lu avec grand plaisir votre excellent ouvrage paru chez Flammarion, Dans l'ombre des Lumières. C'est un très beau roman, écrit avec clarté, avec précision. Il allie histoire et fiction. C'est très réussi. Un roman historique très agréable à parcourir.
Pour 2011-2012, verra-t-on un nouveau roman ou une biographie à la devanture des libraires ?
Veuillez croire, cher Monsieur Dingli, à l'assurance de mes sentiments les meilleurs.
Joël B***
PS : Je connais bien la presqu'île de Crozon : je vais chaque année à Morgat. La Bretagne est une magnifique région.
(Ce courriel daté du 9 novembre 2010 a été republié sur ce nouveau blog)
Mon cher Laurent,
Je viens de terminer la lecture de votre dernier roman « Dans l'ombre des Lumières » et je ne puis résister à vous adresser mes félicitations pour la construction littéraire de ce roman qui vous prend dès le début de sa lecture et ne vous lâche plus. J'ai apprécié votre idée de vous appuyer sur la belle histoire d'un couple, Antoine Loisel et Amélie de Morlanges, et qui nous fait traverser sous la plume et la précision de l'historien que vous êtes, l'explosion de la Révolution Française et l'une des pires tragédies que la France ait connues avec les massacres de la guerre de Vendée.
Sous couvert d'un récit romanesque au départ, on plonge lentement depuis le bagne de Brest, dans la plus sombre des énigmes avec comme guide le diabolique personnage de Virlojeux et qui n'est autre que la représentation du mal dans sa plus terrible manifestation humaine.
Ce que j'ai trouvé palpitant dans le roman, Laurent, c'est la conduite chronologique de l'histoire qui, dès le début, excite notre curiosité par ce bagnard, en réalité le comte de Saint-Amant, fil conducteur de la réalité historique que vous décrivez de cette terrible période. Il faut attendre la fin du récit historique, parfois très réaliste mais toujours émouvant, pour comprendre qu'il s'agit d'un vrai livre écrit par un historien.
Merci, Laurent, pour ce beau et intéressant moment de lecture que vous m'avez apporté
Renaud Semblat
(Ce courriel daté du 28 novembre 2010 a été republié sur ce nouveau blog)
Mon cher Laurent,
Je viens de terminer ton roman et il m'a beaucoup plu. Il y a un mélange des genres qui entraîne le lecteur avec bonheur et curiosité sur des chemins divers et contrastés. Roman d'amour, psychologique, roman historique, roman de coups de théâtre à la Eugène Sue avec l'ignoble Voisard, roman de recherche et d'investigation, c'est une polyphonie qui pousse à vite tourner les pages pour la suite. On aspire à la fin en la regrettant. Il y a de beaux personnages, Loisel et son épouse notamment. Tu as surtout bien réussi l'articulation entre le fond historique avec les séquences fondamentales et sanglantes qui ont rythmé notre vie publique et la narration des histoires singulières. Il y a du souffle, de la finesse, du style, de la profondeur lucide et pessimiste. Bravo… J'espère que ton livre aura le sort béni qu'il mérite…
Philippe B.
(Ce courriel daté du 18 décembre 2010 a été republié sur ce nouveau blog)
Cher Monsieur,
J'ai reçu avec plaisir et étonnement votre récent ouvrage intitulé « Dans l'ombre des Lumières »…
Plaisir, car j'ai réellement lu votre roman avec plaisir, profitant pour cela du calme relatif des vacances de Noël. Je l'ai lu et même dévoré. Je l'ai, en effet, beaucoup apprécié. L'évolution de Loisel et de son épouse Amélie, des idées libérales aux armées de Vendée, est fort intéressante. On s'imagine trop souvent que les prises de parti étaient claires au départ. L'intrigue romanesque, pleine de suspense, s'articule avec une présentation historique suggestive et sans doute plus vraie que les clichés binaires…
Bien cordialement à vous, avec tous mes voeux en cette période de début d'année.
Michel S.
(Ce courriel daté du 4 janvier 2011 a été republié sur ce nouveau blog)
Cher ami
Si je devais conseiller ou commenter l'ouvrage pour le lecteur moyen amateur d'Histoire, je préciserai que c'est un roman à plusieurs lectures dont la plus intéressante n'est donnée qu'à la fin, dans l'épilogue qui explique l'introduction… Vous évoquez la question du dérapage de la Révolution autour de l'intrigue entre ses deux héros principaux.
Le premier, roturier fils de marchand, artiste pur produit du siècle des Lumières et de sa société déjà bien affranchie du carcan des castes, acquis à ses idées avec un bel enthousiasme, partagé par sa jeune épouse pourtant issue d'ancienne et vraie noblesse, celle de la terre et de l'épée. Ce jeune homme un peu agaçant de naïveté et de bonne foi, candide et passionné, se débat face à l'éternel dilemme de l'honnête homme confronté aux réalités des périodes troublées : où est le bien et où est le mal ? C'est lui qui nous sert de guide, comme le Virgile de Dante, pour nous faire parcourir à sa suite les cercles de l'enfer révolutionnaire et de la guerre de Vendée.
Le second, un peu plus âgé, ne s'embarrasse pas de ces scrupules, il a choisi son camp, le sien, et s'y tient avec autant d'intelligence que de férocité. La fidélité n'est pas toujours une vertu. C'est lui qui répond à la question du dérapage des grands idéaux, comment surgissent à leur suite, non pas ceux qui les servent jusqu'à l'outrance comme un Saint-Just ou un Robespierre et finissent par le payer de leur vie, mais ceux qui s'en servent à leurs propres fins et survivent toujours
Ce roman peut servir de préalable à la lecture d'Une Pureté Sans Nom, autre étude romancée d'une période de fracas, de massacres et de bouleversements plus contemporaine où vous poursuivez votre étude de ce que l'on pourrait appeler le mécanisme des "racines du mal"…
Jehane G.
Bonsoir Monsieur Laurent Dingli,
Suite à notre petit dialogue du jour de la signature, 5 Février à la Librairie Charlemagne à Hyères, voilà comme promis mon avis suite à la lecture terminée récemment de votre roman "Dans l'ombre des lumières" :
Mais quelle aventure !…..que de soubresauts formidablement "rocambolesques" ! Aventure qui nous tient en haleine jusqu'au bout, et c'est en cela que votre roman est réussi ! Tout se déroule avec la vivacité d'un bon film, peut-être une future adaptation cinématographique ?
Bien cordialement,
Marie-Gabrielle C.
(Ce courriel daté du 24 février 2011 a été republié sur ce nouveau blog)
Bonjour Monsieur Dingli,
C'est avec beaucoup de retard que je viens vous donner mes impressions sur votre ouvrage "dans l'ombre des lumières" dont l'ai terminé la lecture il y a environ un mois, comme je vous l'avez promis le 29 janvier dernier lors de notre rencontre à la librairie DECITRE à Lyon.
Je suis la personne qui marchait avec une béquille et qui a suivi les conseils de Laura, la jeune libraire de chez DECITRE.
Etant plutôt "scientifique", je vous demanderais d'être indulgent pour mon manque de maitrise du français.
Tout d'abord, je tiens à vous remercier de l'accueil que vous m'avez réservé, j'ai eu beaucoup de plaisir à partager ce petit moment avec vous.
Comme je vous le disais, je ne suis pas un habitué de la lecture des romans historiques et ni de la critique littéraire, je vais néanmoins essayer de vous dire ce que je pense de votre livre que j'ai lu avec un très grand intérêt.
De cette période de notre histoire dont nous entendons parler au moins une fois par an, je n'avais que des connaissances vraiment superficielles qui ont été complètement recadrées et enrichies par une telle lecture.
J'ai vraiment pris conscience des horreurs et des atrocités commises au nom de cette "lumière" qui brille encore aujourd'hui, lui fallait-il tant de morts et de souffrances pour parvenir jusqu'à nous? Votre livre est la réponse à cette question.
Ce récit est servi par des personnages très attachants, tous plus humains les uns que les autres dont les sentiments et les états d'âme sont décrits avec une très grande finesse et avec les mots justes qui entrainent l'empathie du lecteur à leur égard.
La description en Haute Définition, pour employer un terme actuel, des scènes dans lesquelles sont impliqués les personnages, nous permet de rentrer de plain-pied dans la réalité du moment, c'est à se demander si vous n'avez pas écrit votre livre à partir de vidéos tournées à ce moment là mais, ce récit est beaucoup plus vivant qu'un film car les mots réveillent en nous les images de notre mémoire dont le pouvoir d'évocation est nettement supérieur à celui de celles imposées par les films.
Bien sûr, une telle précision se traduit par des descriptions pouvant quelquefois paraitre un peu longues, c'est le problème de la HD dont le poids des fichiers est nettement plus élevé mais, rassurez vous, tout comme pour les films HD dont la qualité d'image fait oublier ce petit inconvénient, la qualité de votre récit, non seulement le fait oublier aussi, mais en retire une plus grande force de conviction.
Après ces quelques mots sur votre livre, dire qu'il m'a plu est un doux euphémisme, il m'a donné envie de lire d'autres romans historiques.
Je vais lire "COLBERT, MARQUIS DE SEIGNELAY". Le fils flamboyant' dont j'ai repéré un exemplaire sur Ebay car il n'est plus disponible en librairie, je lirai ensuite Robespierre et Louis Renault car j'ai fait une grande partie de ma carrière dans l'industrie du camion chez Renault Véhicules Industriel, devenu maintenant Renault Trucks. Je lirai aussi "une pureté sans nom" dont le thème rejoint celui d'un livre de Philippe Presles "Tout ce qui n'intéressait pas Freud – L'éveil à la conscience et à ses mystérieux pouvoirs" dans lequel il est question de la conscience humaine avec tout ce qu'elle peut avoir de pire et de meilleur, je viens d'en terminer la lecture au cours de laquelle j'ai souvent pensé aux scènes décrites dans votre "dans l'ombre des lumières".
J'espère bien vous revoir à Lyon lors de votre prochaine visite chez Decitre, je leur suggérerai de vous inviter à nouveau.
A bientôt
Très cordialement
(Ce courriel daté du 3 avril 2011 a été republié su ce nouveau blog)